J’ai lu : Août – Septembre 2011

Rassurez-vous, je n’ai pas arrêté de lire. J’ai été plutôt occupée ces derniers temps, le blog n’est pas à l’abandon pour autant, mais en attendant les prochaines vacances, nous risquons de l’alimenter de façon sporadique.

Que dire de mes lectures estivales ? Dans l’ensemble, beaucoup de déceptions et de « coups pour rien », il faut dire que j’ai lu ce qui me passait sous la main, sans réel travail de recherche, j’espère relever le niveau dans les mois à venir. En attendant, laissez-moi vous présenter les acteurs de ma fin d’été.

A dance with the dragons – George R.R. Martin

In the aftermath of a colossal battle, the future of the Seven Kingdoms hangs in the balance once again–beset by newly emerging threats from every direction. In the east, Daenerys Targaryen, the last scion of House Targaryen, rules with her three dragons as queen of a city built on dust and death. But Daenerys has three times three thousand enemies, and many have set out to find her. Yet, as they gather, one young man embarks upon his own quest for the queen, with an entirely different goal in mind.

To the north lies the mammoth Wall of ice and stone–a structure only as strong as those guarding it. There, Jon Snow, 998th Lord Commander of the Night’s Watch, will face his greatest challenge yet. For he has powerful foes not only within the Watch but also beyond, in the land of the creatures of ice.

And from all corners, bitter conflicts soon reignite, intimate betrayals are perpetrated, and a grand cast of outlaws and priests, soldiers and skinchangers, nobles and slaves, will face seemingly insurmountable obstacles. Some will fail, others will grow in the strength of darkness. But in a time of rising restlessness, the tides of destiny and politics will lead inevitably to the greatest dance of all. . . .

La suite du trône de fer, je l’attendais depuis des mois, je n’ai pas résisté à l’acheter dans sa version originale le jour de sa sortie. J’imagine à peine l’excitation ressentie par les lecteurs qui auront patienté six ans entre la parution du précédent et de celui-ci. Le livre est gros, mille pages grand format, écrit tout petit, on se dit qu’on en a pour son argent. On tourne les pages, on soupèse le machin, on ose à peine commencer à le lire. Puis on se jette à l’eau et on se prend une grosse claque d’entrée de jeu : on retrouve avec plaisir les personnages du tome 3, délaissés volontairement par l’auteur dans le tome précédent. Ils nous avaient manqué. Les premières répliques de Tyrion nous arrachent de grands sourires et malgré la barrière de la langue, on se prend vite au jeu. Revenons un instant sur le problème de l’anglais. J’ai choisi de lire le livre en version originale pour deux raisons : parce que j’étais pressée et que le très bon Jean Sola ne serait pas de la partie pour la traduction de celui-ci. La difficulté n’est pas insurmontable, le ton, moins médiéval que dans la version française est direct et relativement accessible. Bien sûr, j’ai manqué de vocabulaire, notamment pour les descriptions des environnements, mais surtout pour suivre l’action (il faut dire, même en français, j’ai du mal), cela n’a pourtant pas gêné ma lecture outre mesure.

En ce qui concerne la qualité du roman, passée la première impression fort agréable, on se retrouve rapidement face à la copie conforme du tome 4 version Daenerys/Jon avec tous les défauts de son prédécesseur. Beaucoup de pages pour un intérêt discutable. Agréable à lire certes, mais loin du tome 3 qui m’a laissé un souvenir marquant. L’intrigue traîne en longueur et certains passages sont téléphonés. Evidemment, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire A Dance with Dragons, mais j’en attendais un peu plus. On en ressort avec une sensation d’inachevé, tout risque de prendre un tournant décisif dans le prochain volume, il ne reste plus qu’à relire dix fois les volumes déjà parus en attendant la suite.

La voleuse de livres - Markus Zusak

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée. Est-ce son destin d’orpheline dans l’Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret… Celui qui l’a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres…

Après plus d’un mois de lecture du trône de fer en anglais, il me fallait retomber sur mes pattes et surtout reposer mes yeux et mon cerveau, je me suis donc jetée sur le premier roman dont la couverture a arrêté mon regard : la voleuse de livres. Pour vous raconter un peu, parce que le résumé du dessus est un peu pauvre, il s’agit d’une histoire se déroulant pendant la seconde guerre mondiale, en Allemagne. La particularité du roman ? La mort est la narratrice de l’histoire, un concept intéressant. Oui, mais… Mais l’auteur n’en fait strictement rien, si l’histoire avait été racontée par ma grand-mère, elle aurait été plus captivante. Contrairement à l’auteur, ma grand-mère, elle, a réellement subi la seconde guerre mondiale. La voleuse de livres est un roman on ne peut plus classique qui ne brille ni par son écriture, ni par sa narration. Pourtant, il se lit très facilement, en trois jours, on se farcit les 600 pages, mais dès qu’on le referme, on oublie presque tout, sauf peut-être la niaiserie et les clichés omniprésents. Tandis que le gentil juif dans la cave côtoie l’orpheline surdouée, je rêve à de meilleurs lendemains littéraires. Next.

1Q84 Livre 1 – Haruki Murakami

Au Japon, en 1984.
C’est l’histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu’ils avaient dix ans. A l’époque, les autres enfants se moquaient d’Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l’appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l’a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d’un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.
En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.
Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d’une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d’événements, de dates en rapport avec l’Histoire.
Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l’autobiographie d’une jeune fille échappé ç la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l’âge d’un an et demi.

Et voilà un roman qui a fait couler beaucoup d’encre. 1Q84, est le phénomène de la rentrée en terme de littérature étrangère ; il est dans tous les rayons, dans toutes les gares, sur toutes les lèvres et dans les mains de 20% des usagers de la RATP. Je l’ai acheté parce que l’oeuvre de Murakami ne me laisse pas indifférente, bien que j’aie souvent été déçue de ses romans, il y règne en général un onirisme poétique et une folie ambiante qui me plaisent beaucoup. Dans 1Q84, Murakami a radicalement changé de style, il nous livre une écriture froide, répétitive et fort peu originale. Les personnages, tout d’abord attachants servent malheureusement de prétexte à une histoire tirée par les cheveux qui ne commence jamais vraiment. Il ne s’agit que de la première partie d’une trilogie, soit, mais on reste vraiment sur sa faim. L’intrigue s’installe au bout de 350 pages et prend rapidement une tournure déplaisante, parfois risible. Le roman est composé à 40% de flash-back souvent ennuyeux et ponctué ça et là de passages porno/trash parfaitement inutiles. Comme l’héroïne, moi aussi, j’ai mal au cul, mais c’est parce que j’ai des hémorroïdes, ça vous excite ? Moi non plus… Bref, 1Q84 ne mérite en rien sa notoriété, Murakami a écrit un tas de bouquins bien plus intéressants. Voilà une des rares histoires en plusieurs tomes dont je ne lirai pas la suite.

La compagnie noire Tome 1 – Glen Cook

La Compagnie noire n’est pas constituée de héros moralement irréprochables, de champions au coeur pur, d’élus destinés à sauver le monde. Non, la Compagnie noire, c’est une famille soudée, une troupe de mercenaires qui vend ses services au plus offrant, et dont les employeurs sont rarement portés vers l’amour et la loyauté (en revanche, ils font un usage fort dévastateur de la sorcellerie). En voici les pérégrinations mouvementées, racontées par l’annaliste Toubib, médecin de la troupe, qui tient pour notre bonheur ces chroniques, sans flonflons ni cotillons, sans belles phrases lyriques. Juste ses impressions, ses observations, sur un monde violent où l’avidité des uns n’a d’égal que l’immoralité des autres, simple carnet de bord d’une compagnie qui lutte pour vivre, pour survivre. Sorcellerie, chaos, batailles et fraternité, Glen Cook tord le cou au manichéisme et laisse loin derrière lui les sentiers battus de la fantasy.

Après les deux essais ratés ci-dessus, j’ai eu besoin de replonger dans la fantasy histoire de souffler un peu. La compagnie noire n’était peut-être pas le meilleur choix pour reposer mes neurones. Dès les premières lignes, l’auteur nous plonge au coeur même de l’action et j’ai mis un moment à comprendre de quoi il retournait. C’est confus, saccadé, on ne sait pas qui est qui, qui fait quoi et pourquoi tous se battent. La seule chose dont on peut être sûr, c’est que ce n’est pas beau à voir. L’ambiance de ce bouquin est tout bonnement terrible, au sens propre, on n’imagine pas un centimètre de ciel bleu au dessus de cette atmosphère pesante. Les cadavres s’empilent dans des tranchées, des esprits tordus voire frappadingues échafaudent des plans machiavéliques pour se débarrasser de leurs ennemis et Toubib, le narrateur / annaliste nous relate les aventures de sa compagnie tout en prenant part à l’histoire. C’est un roman intéressant, intriguant qui donne encore trop peu de réponses pour que je puisse me forger un avis définitif dessus. Il me faudra lire la suite pour vous dire ce que j’en pense vraiment, en tout cas, une chose est sûre : ça ne laisse pas indifférent !

Azazel – Boris Akounine

Le 13 mai 1876, à Moscou, dans le jardin Alexandre, l’étudiant en droit Piotr Kokorine s’approche d’une jeune fille assise sur un banc en compagnie de sa duègne. Après avoir vanté sa beauté et quémandé en vain un baiser, il sort un revolver, fait tourner le barillet, appuie le canon sur sa tempe, tire et s’écroule mort. Ce fait divers intrigue le commissaire principal Grouchine qui confie l’affaire à un nouveau venu dans son service, le fonctionnaire de quatorzième classe, Eraste Pétrovitch Fandorine. De l’enquête préliminaire et des interrogatoires qui vont suivre, Fandorine découvre que la victime, d’un nihilisme forcené, s’est tuée à la suite d’un défi avec Nikolaï Akhtyrtsev, un autre étudiant, qui l’a provoqué à la « roulette russe ». Sans famille, Kokorine lègue par testament une grosse fortune à la baronne Margaret Esther, une citoyenne britannique qui vient de créer à Moscou le premier « esthernat », un établissement qui recueille et élève les petits orphelins. Lors d’une soirée privée organisée chez l’ancienne égérie de Kokorine, le policier retrouve Akhtyrtsev. Il sympathise avec lui et recueille ses confidences mais lorsqu’ils sortent dans la rue, un inconnu les poignarde en murmurant « azazel ».

J’aime bien les histoires qui se passent en Russie, j’aime aussi les policiers. C’est comme ça que j’ai jeté mon dévolu sur Azazel de Boris Akounine. Le pitch est alléchant, l’époque m’interpelle bref, je pars avec un a priori positif sur la chose. Le style de l’auteur est agréable, c’est bien écrit, ça m’avait manqué dernièrement. Le héros est jeune et ses tâtonnements prêtent parfois à rire, pourtant il est attachant. Le rythme est soutenu et laisse très peu de place à l’ennui. Malheureusement, l’intrigue principale ne m’a pas plu, ce qui est un peu embêtant pour un policier. Je laisserai cependant une seconde chance à Akounine qui a, dans ce premier roman planté un décor intéressant et développé des personnages sympathiques. A suivre.

 

Snoopy et les Peanuts Intégrale 1950-52 – Charles.M Schulz

Snoopy et les Peanuts : 1950-1952 inaugure l’intégrale du chef d’œuvre de Charles M. Schulz, avec toute une galerie de personnages devenus légendaires -Lucy, Schroeder, Snoopy, Linus bébé et Charlie Brown. Accompagné d’un essai sur la vie et l’œuvre de Schulz écrit par David Michaelis et d’un long entretien avec l’auteur couvrant toute sa carrière, ce premier tome de l’intégrale fera le bonheur des lecteurs novices (de tous âges) comme des inconditionnels de Peanuts.

On ne présente plus Snoopy, le Beagle blanc le plus célèbre de la planète. Ce que certains ignorent encore c’est qu’au départ, Snoopy était seulement le compagnon de Charlie Brown, un chien on ne peut plus ordinaire qui ne savait pas parler. Dargaud a eu la très bonne idée de rééditer toute l’oeuvre de Schulz sous forme d’intégrale, chaque tome courant sur deux années, le tout dans un format original. C’est une édition soignée qui vaut son prix, en fin de volume, cinquante pages sont consacrées à l’auteur. Et j’ai le sourire aux lèvres à chaque fois que j’aperçois la grosse tête de Charlie Brown. Les gags sont parfois désuets mais empreints d’un tel charme qu’il serait dommage de passer à côté. A redécouvrir.

You can leave a response, or trackback from your own site.

6 Responses to “J’ai lu : Août – Septembre 2011”

  1. Dunaedine dit :

    Je t’avais dit que la Compagnie Noire était un excellent roman! Content que cela t’ait plus ^^. L’entrée en la matière est effectivement brutale, mais ça colle finalement très bien à l’ensemble :) .

  2. Grégoire annie dit :

    Moi je n’ai lu que « Charlie Brown » et je confirme l’avis favorable :)

  3. blah dit :

    Yop Kebab,
    Voici un peu de lecture supplémentaire :
    http://www.steekr.com/n/50-17/share/LNK40574e871baf00932/
    En espérant que ça fonctionne >_>

  4. Oph' dit :

    Raaa, Snoopy c’est une beagle ??? merde alors, je viens d’apprendre quelque chose. Je le définissais juste comme étant un chien sans vrai ressemblance avec une quelconque race !

    • Grégoire annie dit :

      Mais bien sûr que c’est un beagle et même assez ressemblant; croyez l’heureuse « maîtresse » d’un magnifique spécimen de beagle mâle que je suis…

  5. Oph' dit :

    Apu d’articles ? owwww :’(

Leave a Reply to blah