Harry Potter au cinéma Sauvenière

Hier après-midi, on est allés au cinéma. Bon, rien d’exceptionnel me direz-vous, mais ça faisait bien deux ans que je n’y avais pas mis les pieds. C’est pas que je ne suis pas amatrice de bons films, mais le cinéma ne m’a jamais vraiment emballée. Parlons peu, parlons bien et laissons s’exprimer la tante Yolande qui sommeille en nous tous : le cinéma, c’est cher. A 8€ au minimum la place, faut être sûr de son coup. Puis faut aimer être entouré de cette race ingrate qui peuple les lieux publics : les humains. Au cinéma, les humains aiment manger des trucs qui font « cronch cronch » et commenter le film à haute voix pendant que toi t’essaies juste de voir le film. Vient ensuite le problème du son, ça va trop fort, tellement fort qu’il m’est arrivé un jour d’aller gueuler auprès du responsable parce que j’arrivais pas à rester dans la salle. Je me souviens que le gars m’avait un peu regardée de haut et m’avait invitée à aller regarder un film de Guillaume Canet dans la salle d’à côté. Oui, mais moi je voulais voir James Bond !

Vous l’aurez donc compris, je n’aime pas franchement le cinéma. Bien sûr, je suis une inadaptée sociale qui a peur de tout et de n’importe quoi, je ne m’en cache pas et les salles obscures font partie du top cinq des trucs qui me stressent trois semaines à l’avance. Mais tout de même, de temps en temps, faut bien se donner un coup de pied au cul. J’avais envie de faire plaisir à plein de gens, genre ma tante qui a toujours envie de m’inviter bouffer des trucs, ma mère qui aimerait bien que je sorte un peu plus et Max, qui avait très envie de voir Harry Potter sur grand écran. En gros, cette sortie permettait de faire d’une pierre trois coups : satisfaire un peu tout le monde sans prendre trop de risques et me faire plaisir par la même occasion, parce que je suis une fan de la première heure du sorcier à lunettes.

Liège est une ville sympathique à bien des égards si l’on fait abstraction de sa faune locale. Elle regorge de commerces originaux, de bars à ambiance, de magasins de luxe pour snobinards en manque de shopping et compte en son centre pas moins de 4 cinémas. Evidemment, comme je suis une emmerdeuse qui ne fait pas comme tout le monde, je n’aime pas les gros complexes décentralisés de style Gaumont-Pathé-Kinépolis où tu vas regarder ton film au milieu de nulle part sans avoir la possibilité de prendre un pot ou d’acheter un bouquin après. Restent donc les cinémas de ville, mais attention, pas n’importe lesquels, je ne tenais pas à voir le dernier volet de Harry Potter sur un écran tout courbé avec de la moquette funéraire aux murs et des bruits de mouches intempestifs. Liège propose à ses Liégeois le compromis idéal entre le gros cinéma usine et le vieux machin de ville tout pourri : le cinéma Sauvenière. De construction récente, je n’avais donc pas eu l’occasion d’y pénétrer, mais j’en avais entendu beaucoup de bien. Effectivement, l’endroit ne m’a pas déçue : un cadre sobre mais agréable, une cafétéria attrayante, des écrans de taille raisonnable, un très bon son mais pas tonitruant et surtout l’absence de vendeurs de chips et de pop corn (et des toilettes propres). Quel plaisir de pouvoir regarder un film sans avoir l’impression d’être entouré de ruminants tentant de venir à bout d’un gros navet récalcitrant. Bien sûr, il y avait du monde et certaines personnes parlaient plus fort que d’autre, mais c’était largement supportable. Nous avons pu nous installer où nous voulions et mes genoux ne touchaient pas le siège devant. Qu’il est agréable de pouvoir allonger ses jambes de temps en temps.

La deuxième surprise après le cadre du cinéma a été le film en lui-même. Je n’en attendais pas grand chose, je connaissais déjà la fin après avoir lu le livre en anglais à sa sortie (tiens tiens…) et j’avais été quelque peu déçue par les trois derniers films. Harry Potter et les reliques de la mort : deuxième partie est à l’opposé de sa première partie, il s’y passe un tas de choses et on en prend plein la gueule. J’avais pourtant aimé le précédent volet, plutôt contemplatif où l’accent était mis sur la psychologie des protagonistes et la beauté des paysages britanniques mais il manquait un réel fil conducteur. Mais sa suite le dépasse d’une grosse tête. On ne s’ennuie pas une minute, il y a beaucoup d’action, tellement que j’ai eu peur que ma mère ne s’endorme et pour une fois, le rythme était bien dosé. En gros, pour la première fois en quatre films, David Yates n’a pas concentré toute l’intrigue dans la dernière demi-heure de son film. Bien sûr, pour accrocher au film, il faut se souvenir de quelques détails des précédents épisodes, mais une connaissance pointue de l’univers de Harry Potter n’est pas nécessaire pour comprendre de quoi il retourne. Même si les enfants aiment bien expliquer à leurs parents les tenants et aboutissants de la chose en plein film parce qu’eux (contrairement à leurs parents, et ça, c’est le monde à l’envers) ont lu le livre, le néophyte ne sera pas totalement paumé devant ce dernier épisode. Aussi étonnant que ça puisse paraître, le réalisateur a su redresser la barre après nous avoir perdus pendant trois ans avec des films agréables à regarder mais totalement incompréhensibles pour le commun des mortels. Une agréable surprise donc, si vous avez une après-midi à perdre et envie de connaître enfin la fin de l’histoire, n’hésitez pas à aller voir Harry Potter, vous en aurez pour votre argent.

Moi, j’en ai surtout eu pour l’argent de ma mère puisque c’est elle qui offrait la séance. En contrepartie, j’ai fait à bouffer tous les jours deux fois par jour, et pas n’importe quoi, alors, je n’ai aucun scrupule à jouer les parasites (d’autres diront à jouer les enfants). Cette après-midi a été l’une des plus agréables de notre séjour Liégeois, la bonne humeur de ma mère et sa soeur ayant largement contribué à me détendre.

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3 Responses to “Harry Potter au cinéma Sauvenière”

  1. Oph' dit :

    Bon ben voilà, on hésitait à aller le voir au ciné, maintenant, on sait ce qu’on va faire ce week end ! (enfin après avoir acheté des crevettes, des enceintes ipod et des baguouses pour le PACS ^^)

    • Le Kebab dit :

      Des bagouses pour le PACS, c’est rigolo, nous, on pensait prendre les bagues en plastique de distributeurs ^^
      Vous avez une date de rendez-vous au fait ?

  2. Oph' dit :

    Héhé, à Mulhouse, le PACS c’est encore plus vite torché que de faire refaire sa carte grise ! Pas de RDV ! je suis allée chercher le dossier, en gros, on se ramène aux heures d’ouverture avec les bons papiers et hop, on est PACSés, comme ça, à l’arrache. Donc, en gros, on y va quand on veut. On pensait faire ça pendant les vacances de la Toussaint, mais ça dépend de l’appart, si on a trouvé un, peut-être qu’un PACS facilitera un prêt, si c’est le cas, on le fera.
    Sinon, il y a aussi les « machins » pour ouvrir les canettes qui peuvent faire de belles alliances !

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